YOGA BISCARROSSE – Sandra Hamen

Les yoga sutra de Patanjali

Les Yoga sutra de Patanjali  

Patanjali a peut-être vécu entre 500 et 200 av. Jésus-Christ, mais la plus grande partie de ce que nous connaissons du Maître est tirée de légende.

Dans les Yoga Sutras, un recueil de 196 aphorismes, Patanjali expose la nature de nos afflictions, souffrances physiques et les fluctuations du mental, ainsi que la manière de les vaincre.

Il a rédigé son traité sous la forme du Sutra. Le terme « Sutra » désigne la perle d’un collier aussi bien que le fil qui relie et assemble les perles. « Sutra » signifie aussi aphorisme, formule brève d’une très riche intensité.

Le traité des Yoga Sutras est considéré d’origine et d’inspiration divines.

Patanjali vient de « Pata » qui signifie « tomber » ou « tombé » et « Anjali » qui signifie « offrande » ou « prière ».

D’après la légende, Adisesa, le Seigneur des serpents voulait apprendre l’art de la danse. Vishnu lui donna bientôt l’occasion de réaliser son vœu.

N’ayant pas eu le fils qu’elle recherchait afin de lui transmettre sa sagesse et sa connaissance, Gonika, une Yogini adressa une prière au Soleil. Elle prit de l’eau dans ses mains et après avoir médité sur l’astre du jour, lui en fit offrande. Elle ouvrit les yeux : un minuscule serpent qui prit bientôt forme humaine apparut dans ses mains. 

Elle l’appela Patanjali.

La légende considère Patanjali comme l’incarnation, sous une forme humaine, d’Adisesa, le Seigneur des serpents.

En Inde tous les danseurs classiques lui rendent hommage.

Auteur des Yoga Sutras, Patanjali serait également à l’origine d’un traité sur la grammaire, le Mahabhasya.

Chap 1 Samadhipada ( le Samadhi ) 

Destiné à ceux qui peuvent facilement se concentrer 

1/2 yogah citta vrtti nirodha – le yoga est la faculté de diriger les activités du mental 

1/3 En conséquence il y a l’instauration du spectateur dans sa vraie nature

1/4 Autrement il y a identification aux activités psychiques  qui sont cause de souffrance 

1/12 Comment faire ? abhyasavairagyabhyamtannirodhah   Ce contrôle adviendra par le recueillement ( pratique perseverente ) et par le dépassionnement ( détachement ) 

1/19 Chez ceux qui ont le don inné il y a l’expérience du monde …

1/20 Pour les autres Pour les autres cela doit être précédé de (p#u#u#u#urvaka) la confiance du courage, de la réminiscence (, de la concentration , des prises de conscience . 

1/23 Seulement se reposer parfaitementen Dieu est un moyen d’obtenir le samadhi ,( abandon au seigneur ) 

I.24 klesakarmavipakasayaih aparamrstah purusavsesahisvarah

Dieu est différent de l’homme (purusa), il n’est pas en contact avec les causes de l’affliction (klesa), ni avec « l’action » (karma), ses conséquences et ses retombées psychologiques

1/27/28 / 29  la syllabe sacré l’exprime et la répétition ( japa ) permet d’obtenir la réduction des obstacles 

1/31/ 32 / 33 / 34 Les symptômes (bhuva) accompagnant (saha) les distractions mentales (viksepa) sont : la douleur, la malveillance, le tremblement du corps, l’expiration et l’inspiration (difficiles),

Il y a l’apaisement du mental (citta) grâce aux attitudes suivantes: l’amitié (maitri) vis-à-vis des situations heureuses, l’empathie vis-à-vis des situation malheureuses, l’enthousiasme vis-à- vis des situations auspicieuses, « l’absence de considération »vis-à- vis des situations inauspicieuses (apunya),

Chap 2 La méthode ( Sadhana padah ) 

Pour ceux engagés dans la vie active 

2/1 tapah ( la chaleur , l’ardeur , la ferveur , l’ascese , la penitence ) svadhyaya ( la réflexion sur soi, d’étude des textes sacrés, le chant ) isvra pranidhanani  ( la dévotion à l’être, l’attitude d’offrande.) kriya ( l’action) yogah

le but : apparition progressive du Samadhi par la réduction des causes de souffrances 

2/3 méconnaissance ( reconnaître l’éternel dans l’éphémère )   , égo ( croire que l’activité mentale est le soi ) , attachement ( les désirs ) , répulsion , peur ( de mourrir ) 

2/11 les résultantes des causes de souffrance doivent être éliminées par la méditation 

Sinon les actions ( les résultats ..)  engendrées par les causes de souffrance se perpétuent 

Ces restantes doivent etre mise a jour et prendre conscience de tous les actes qui crées la souffrance .

2/17 Cette vigilance permet d’enter les souffrances non encore survenues en évitant la cause . En gros prendre du recul 

2/20 Le principe de conscience s’expérimente à travers le mental . Il faut donc stabiliser ce mental afin que le principe de conscience puisse se refléter .

Lorque cesse la méconnaissance , l’éternel apparaît ( la liberté absolu ) 

2/ 29 La Les Yoga sutra proposent les 8 membres 

 

Yama

Yama, le premier membre, concerne les normes éthiques et le sens de l’intégrité et vise notre comportement. Les Yamas sont des règles de conduite en société, la Règle d’or étant : « Ne faites pas aux autres ce que vous ne voudriez pas que l’on vous fasse ».

Les cinq yamas sont :

Ahimsa : la non-violence

Satya : la vérité

Asteya : l’honnêteté (ne pas voler)

Brahmacharya : la continence

Aparigraha : la non-convoitise

 

Niyama

Niyama, le second membre, concerne l’auto-discipline et les observances spirituelles, comme par exemple, aller au temple ou à l’église régulièrement, bénir les repas, créer votre propre pratique de méditation personnelle ou faire des balades contemplatives seul.

Les cinq niyamas sont :

Saucha : la propreté

Samtosa : le contentement

Tapas : l’austérité spirituelle

Svadhyaya : la connaissance des textes sacrés et de soi-même

Isvara pranidhana : l’abandon à Dieu

 

Asana

Les Asanas, postures pratiquées dans le yoga, constituent le troisième membre. Du point de vue yogique, le corps est considéré comme le temple de l’esprit. Il est donc essentiel d’en prendre soin pour notre évolution spirituelle. En pratiquant des asanas, nous développons une habitude de discipline et une faculté de concentration, qui sont toutes deux nécessaires à la méditation.

Ferme et douce est la posture 

 

Pranayama

Le pranayama, généralement traduit comme le contrôle de la respiration, est la quatrième étape. Il consiste à maîtriser le processus de respiration tout en reconnaissant le lien entre la respiration, l’esprit et les émotions. Le terme technique pranayama signifie « extension de la force vitale ». Pour les yogis, non seulement il rajeunit le corps, mais il prolonge aussi la vie. Vous pouvez pratiquer le pranayama comme une technique à part (en étant simplement assis pour effectuer une série d’exercices de respiration) ou l’associer à votre pratique quotidienne de yoga.

Ces quatre premières étapes de yoga ashtanga de Patanjali visent à affiner notre personnalité, à acquérir une certaine maîtrise de notre corps et à développer une conscience énergétique de nous-mêmes. Tout cela nous prépare à la deuxième moitié de ce voyage, qui concerne davantage les sens et l’esprit et a pour objectif de nous faire atteindre un niveau de conscience supérieur.

Pratyahara

Pratyahara, le cinquième membre, signifie retrait ou transcendance sensorielle. Au cours de cette étape, nous faisons l’effort conscient de détacher notre conscience du monde extérieur et des stimuli externes. En étant pleinement conscient de cultiver un détachement de nos sens, nous dirigeons notre attention vers l’intérieur. La pratique du pratyahara nous permet de prendre du recul pour nous observer nous-mêmes. Ce retrait nous permet d’observer objectivement nos envies : des habitudes qui nuisent peut-être à notre santé et sont susceptibles de freiner notre développement intérieur.

Dharana

Chaque étape nous prépare pour la suivante, la pratique de pratyahara crée donc les conditions pour dharana, la concentration. Débarrassés des distractions extérieures, nous sommes en mesure de gérer les distractions de l’esprit lui-même. Ce qui est loin d’être facile ! Dans la pratique de la concentration, qui précède la méditation, nous apprenons à ralentir le processus de réflexion en nous concentrant sur un seul objet mental : un centre énergétique spécifique dans le corps, l’image d’une divinité ou la répétition silencieuse d’un son. Nous avons bien sûr déjà commencé à développer nos capacités de concentration lors des trois précédentes étapes de la posture, du contrôle de la respiration, et du retrait des sens. Dans les asanas et le pranayama, même si nous nous concentrons sur nos actions, notre attention vagabonde. Notre centre d’attention se déplace constamment afin de peaufiner les nombreuses nuances d’une posture ou technique de respiration particulière. Dans pratyahara, nous nous observons nous-mêmes. Dans dharana, nous nous concentrons sur une seule chose. Des périodes de concentration prolongées conduisent naturellement à la méditation.

Dhyana

La méditation ou contemplation, septième étape de l’ashtanga, est le flux ininterrompu de concentration. Bien que les notions de concentration (dharana) et de méditation (dhyana) semblent se rejoindre, il existe une distinction subtile entre ces deux étapes. Alors que dans la pratique du dharana, nous fixons notre attention sur un point, dhyana est un état de pleine conscience sans concentration. L’esprit est alors apaisé, et dans ce silence, il produit peu ou pas de pensées. La force et l’endurance que requiert cet état de quiétude sont assez impressionnantes. Mais ne vous découragez pas. Cela peut sembler difficile, voire impossible, mais n’oubliez pas que le yoga est un processus. Même si l’on ne parvient pas à atteindre la posture parfaite ou l’état de conscience idéal, chaque étape de notre évolution est bénéfique.

Samadhi

Patanjali décrit cette huitième et dernière étape d’ashtanga, samadhi, comme un état d’extase. Lors de cette étape, le méditant fusionne avec l’objet de sa méditation et transcende le moi. Il en vient à réaliser une connexion profonde avec le Divin, une interconnexion avec tous les êtres vivants. Cette réalisation s’accompagne de la « paix qui permet toute compréhension » ; l’expérience du bonheur et de ne faire qu’un avec l’Univers. À première vue, ce genre d’objectif peut sembler quelque peu idéaliste, voire prétentieux. Mais si l’on réfléchit bien à ce que l’on attend de la vie, la joie, l’épanouissement et la liberté n’auraient-ils pas leur place sur notre liste d’espoirs, de souhaits et de désirs ? Ce que Patanjali décrit comme l’achèvement du parcours yogique est, au fond, ce à quoi aspirent tous les êtres humains : la paix. Nous pourrions également réfléchir sur le fait que l’on ne peut ni acheter, ni posséder cette ultime étape du yoga, « l’illumination ». On ne peut en faire l’expérience qu’à travers le dévouement continuel de l’aspirant.

Chap 3 Sur les facultés exceptionnelles 

Développement des 3 derniers membres qui sont le resultat des 5 premiers 

3/1 La concentration est la faculté de tenir l’esprit dirigé sur un espace choisit 

3/2 La méditation est une concentration qui dure sans interruption 

3/3 c’est l’etat de Samadhi 

3/4 Le Samyama est la faculté de passer par les 3 états 

Cette faculté permettra petit  petit à discipliner son appareil psychique afin de retirer toute subjectivité et voir l’objet de concentration sous un regard neuf 

Des changements intérieurs vont se produire 

Les capacités extraordinaires sont ensuite énumérés , comme la faculté de pressentir l’avenir , de comprendre ce que les gens veulent exprimer quelque soient sur leurs cultures ,  la connaissance de la pensée d’autrui , l‘invisibilité , la capacité d’acquérir les qualités d’un animal , faculté de réduire le volume des corps , faculté de croissance , …….

 3/37 ceux ci ( les pouvoirs ) sont des obstacles dans le samadhi 

Chap 4 Sur la liberté absolu 

c’est grâce a l’esprit que l’on peut connaitre l’absolu . Cet esprit quand il devient transparent il reflète notre vrai nature 

Un psychisme peut influencer les autres . Le vrai Yogi , celui qui est en état de méditation 4/6  aura une action juste . Patanjali met en garde sur les Yogis qui influence les autres . Si ce dernier n’a pas suffisamment réduit ses problèmes personnels , il met en danger les autres et lui meme 4/8 

Il insiste que nos comportements sont le résultat de la mémoire et des imprégnations mentales ( education ..) 

Mais quand on est conscient tout est connu , plus de questions et nous avons spontanément tut ce dont nous avons besoin . Plus de souffrance , plus de plaisir . 

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